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Images comiques d'Ulysse, d'Epicharme à Plaute.

Corinne Jouanno

Résumé


Premières lignes de l'article :

Dans la Poétique, Aristote note que l’Odyssée « s’achève de façon op- posée pour les bons et les méchants », et il ajoute : « Ce n’est pas là le plaisir que doit procurer une tragédie ; c’est plutôt le plaisir propre à la comédie. » Il aurait pu formuler le même genre de remarque au sujet du héros de l’Odyssée, lui aussi plus proche de l’univers de la comédie que de celui de la tragédie – à tout le moins dans certains épisodes, comme le soulignent quelques études modernes : dans un article intitulé « L’humour d’Homère », Michel Casevitz qualifie l’épisode du Cyclope de « festival de jeux de mots et de calembours », où le poète « s’amuse à représenter Ulysse en conteur narquois et sarcastique ». Les commentateurs anciens, eux aussi, furent parfois sensibles à l’aspect, sinon comique, à tout le moins très prosaïque, de certains épisodes du texte homérique, comme le montrent les scholies concernant la déclaration d’Ulysse à Alcinoos, « Est-il rien de plus chien que ce ventre odieux ? » (Od., VII, 216) : « Certains critiquent ces vers à juste titre, en disant que [Ulysse] parle du ventre et réclame à dîner de façon très peu noble, et cela chez des gens qu’il ne connaît pas encore ; le précepte de “céder au ventre” n’est pas non plus digne d’un héros. » 


Texte intégral :

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